Avant de partir en vacances...

Je ne reviens que le 14 juillet de Toscane ( merci Nath !...), et bien que je ne sois pas encore partie ( pas avant le 2 juillet, j'ai hâte !...), j'ai envie de partager avec ceux qui me font le plaisir de me lire de temps à autre, ou par hasard, une pensée qui m'est venue l'autre jour en discutant avec quelques collègues.

L'un de nous disait que son père souffrait d'un cancer, que c'était presque normal, à son âge... La réflexion m'a grandement surprise, j'ai regimbé : on n'est pas obligé d'avoir le cancer parce qu'on est vieux... Réponse du collègue : Oh ben avec ce qu'on voit maintenant... Et une autre de renchérir !...

Alors là, je m'insurge haut et fort contre ce fatalisme ! Une telle pensée me révolte profondément !... Nous avons connu, avec mon ancien compagnon, une de ses collègues de travail, la trentaine à l'époque, jolie, ayant deux adorables gamines, qui a fini par chopper un cancer du sein, à trente et quelques années... juste ( ?) parce qu'elle répétait à qui voulait l'entendre que sa mère était morte jeune d'un cancer du sein, et qu'il ne pouvait que lui arriver la même chose. Et quel cancer a-t-elle eu, à votre avis ? Je suis persuadée que les gens se programment eux-mêmes à souffrir des maladies de leurs aînés, même si je reconnais, bien entendu la réalité d'un terrain héréditaire !... Il existe de nombreuses personnes qui sortent victorieuses d'un cancer, parce que la maladie leur offre l'occasion de réfléchir sur elles-mêmes, sur leur hygiène de vie, leur alimentation, mais surtout sur leur manière de se voir elles-mêmes, et qui apprennent à éliminer les petites phrases qui tournent parfois en permanence dans notre tête et qui nous répètent qu'on est nul ; que de toute manière, il ne peut rien nous arriver de bon dans cette chienne de vie ; que de toute façon, on rate toujours tout, et j'en passe !... La collègue de mon ancien compagnon, décédée en moins d'une année, a-t-elle imaginé deux minutes le modèle d'avenir qu'elle proposait elle-même à ses deux petites filles ? Était-ce tout le bonheur qu'elle leur souhaitait ?

Même nos maladies héréditaires n'ont pas nécessairement à se développer. C'est une question d'hygiène de vie ( nos parents en étaient peut-être moins conscients qu'aujourd'hui...), mais surtout une question d'hygiène de nos pensées... Plus saines elles seront, plus sain sera notre corps, et pour longtemps... Et j'ajoute que c'est un combat contre soi-même, jour après jour... Un combat qui ressemble à celui que nous propose l'aïkido... En aïkido, pas de vainqueur ni de vaincu, rien que deux partenaires qui s'entraînent à harmoniser leurs énergies dans le sens de la paix. Je pense que nos pensées se battent sans cesse en nous, mais que nous avons la maîtrise, c'est nous qui conduisons l'avion, et c'est à nous de choisir la direction que nous souhaitons lui faire prendre, à chaque instant, celle de la paix intérieure et de la joie profonde. Et si pendant quelques minutes, jours, semaines, mois, nous sombrons... Eh bien, c'est un droit ! Personne n'est tout le temps au top, à part dans les feuilletons américains... Inutile de nous en vouloir encore pendant de longues heures, années, dizaines d'années !... Il suffit juste de rectifier le cap lorsque, par bonheur, ou grâce à la remarque innocente d'un ami, d'un inconnu, d'un proche... nous avons la chance de faire accéder à notre conscience le fait que nous ne sommes pas obligés de broyer du noir à notre propos en permanence. Nous ne parlerions pas ainsi en négatif de nos amis, alors pourquoi nous le permettons-nous envers nous-même ?

Tel, est, en tout cas, mon credo du jour, et s'il a parlé à quelques uns ou quelques-unes, ça me fait bien plaisir... Bonnes vacances à tous ceux qui en bénéficient !... Et courage aux autres pour passer un bel été !

26/06/11