Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mes contes, mes poèmes, mes calligraphies, mes dessins, mes peintures ( aquarelle, encre de Chine...), aïkido...

24 Jan

Le malheur d'être gros(se) - suite

Publié par Françoise Heyoan  - Catégories :  #Textes à méditer

« Régime » ? Vous avez dit « régime » ?...

 

 

Depuis tant d'années que je souffre de ce qu'on appelle poliment : le surpoids, et que je réfléchis pour le perdre... et que j'agis, pour le perdre, j'en suis arrivée à une conclusion, qui peut paraître folle, mais – j'en ai la conviction – qui peut être la bonne, en tout cas, pour moi !...

 

Bien sûr, je rencontre régulièrement des âmes bien intentionnées qui me disent que je n'ai peut-être qu'à accepter d'être telle que je suis, que si je me sens bien comme ça... Hé oui ! Le hic, c'est que je ne me sens pas bien comme ça... Je paie les vêtements plus chers, je les trouve plus difficilement, il m'est plus difficile d'être féminine quand j'ai trop de poids, de m'y sentir à l'aise, je bouge moins alertement... Bref ! J'ai déjà eu un poids raisonnable et je sais la joie profonde que cela me procure... Je veux retrouver cette joie ! Cela, pour les sensations intérieures. Si vous ajoutez l'image extérieure que je renvoie, là, je me trouve carrément moche... Super, comme vision de soi-même, non ?

 

Si on veut bien voir les choses comme ça, j'aurais perdu, depuis mon adolescence où j'ai beaucoup grossi, ( deux paliers : entrée en sixième puis entrée dans la vie d'adulte et en classe prépa à 18 ans...), et jusqu'aujourd'hui, où je suis une femme dite – encore la politesse ! - mûre : plusieurs centaines de kilos... Malheureusement, je les ai presque tous repris... Heureusement, pas tous en même temps ! Enfin ! Cette fois-ci, j'ai dû faire fort, c'est le cas de le dire... ?, car je n'ai pas tout repris. Loin de là... Je me trouve donc avec un surpoids toujours pénible, mais moins grave qu'il ne fut !...

 

Il est évident que les épreuves de ma vie ou ses joies importantes, ont un rapport direct avec un surcroît ou une perte de poids... Il est évident aussi que depuis toutes ces années, je travaille sur moi. J'ai débusqué des automatismes acquis depuis l'enfance, des faits, des systèmes de relations qui m'ont marquée et ont certainement eu pour résultat cette prise de poids pathologique. Il n'empêche ! Prendre conscience de certains mécanismes qui nous gouvernent, les comprendre pour mettre en place des objectifs personnels choisis, c'est bien. Mais cela ne suffit pas pour s'en libérer.

 

J'ai déjà expliqué que la volonté n'a rien à voir là-dedans. J'ai déjà, comme tant d'autres, essayé toutes sortes de régimes amaigrissants, toutes sortes de techniques plutôt douces, car j'ai toujours tenté de préserver au mieux ma santé, mais parfois, avec les mêmes actions, on a des résultats, et parfois, ça ne fonctionne pas. Parfois, pendant des mois, je réussis à maigrir sans peine, et tout à coup, sans que je comprenne pourquoi, les résultats stagnent, voire s'inversent, alors que je n'ai pas changé de façon notoire ma façon de m'alimenter ou de vivre !...

 

J'ai accepté d'envisager un régime à vie, car c'est la seule façon, en théorie, de ne pas reprendre du poids... J'ai donc accepté de modifier mes habitudes alimentaires assez radicalement, je l'ai fait en recherchant chaque fois à ne pas souffrir de frustration, car c'est dans ce cas-là qu'il n'est plus possible de garder les bonnes habitudes durement acquises... Aujourd'hui, je sais que je mange à peu près comme le recommande le Programme Nationale de la Santé ( cf. INPES), et cependant, je suis toujours en surpoids... Je cherche à augmenter mon activité physique quotidienne, car je sais que c'est un atout déterminant, mais j'ai toujours trop d'appétit et je mange toujours un peu trop...surtout quand je bouge !

 

J'ai été végétarienne toute une année, pour diverses raisons, dont bien entendu, des raisons philosophiques. Mais au bout d'un an, j'ai ressenti la frustration liée à la perte du goût de la viande. Cependant, quand je mange de la viande, je ne supporte pas d'en manger tous les jours, car alors, même si j'adore par exemple savourer un poulet de Bresse – j'habite la région - je peux le trouver sans goût, voire écœurant !... J'ai eu une grippe intestinale le lendemain de Noël, sans avoir fait d'excès extraordinaires, et pendant deux jours, je n'ai pu m'alimenter qu'avec du yaourt dans lequel j'ajoutais quelques épices, des fruits frais ou des crudités sans assaisonnement, et du thé ( rouge le soir, car il est sans théine !). Chaque fois que je ressens les bienfaits d'un régime, j'ai envie d'en faire une loi... Ainsi, la diète deux jours consécutifs par semaine, pourquoi pas ? C'est peut-être ça, la bonne solution pour maigrir ? J'essaie... Le premier jour, tout va bien, je tiens une forme olympique. Le deuxième jour, je fais la grimace, j'ai faim... Et je conclue : je me suis encore trompée ! Ce n'est pas la bonne solution... Alors, je me souviens que le régime végétarien m'avait apporté lui aussi beaucoup d'énergie. Et je me dis : ça doit être ça ! Je redeviens végétarienne... Et au bout du deuxième jour, j'en ai marre et j'ai une envie féroce de viande !...

 

Alors, je crois qu'aujourd'hui, j'ai enfin compris.

 

Et si un régime n'était pas valable pendant des semaines et des mois consécutifs ? Et si, non seulement il fallait varier les aliments, mais aussi varier les régimes alimentaires au fil de la semaine ?... Rappelez-vous ! Nos ancêtres, non pas les Gaulois, mais les hommes préhistoriques... Rappelez-vous, les Indiens d'Amérique qui vivent de part et d'autre de la frontière du Mexique...

 

Les hommes préhistoriques – et les femmes ! - vivaient de ce qu'ils trouvaient au jour le jour, ils n'avaient donc pas à se préoccuper du surpoids, mais plutôt de l'inverse... Ce que je veux dire, c'est que ce régime alimentaire-là leur allait très bien !... Tout se faisait naturellement, sans avoir besoin d'y penser : un jour, les chasseurs reviennent avec du gibier, un jour, ils reviennent avec du poisson, un jour, ils rentrent bredouille, mais les femmes ont découvert des graines nutritives à proximité du campement, ou ont débusqué un nid où elles ont trouvé des œufs, etc... Et parfois, rien de bien folichon à se mettre sous la dent : diète forcée. Ce n'est pas grave, on attendra des jours meilleurs... Je ne parle pas des cas extrêmes de famine, bien sûr !

 

Les Indiens qui vivent de chaque côté de la frontière mexicaine ont connu une évolution complètement différente suivant leur lieu d'habitation actuel. Ceux qui vivent au Mexique sont restés de petits agriculteurs, travaillent et vivent encore selon les coutumes ancestrales. Ils sont minces et dans l'ensemble, bien-portants. Hommes, femmes, enfants ou adolescents.

Ceux qui se sont retrouvés du côté des États-Unis ont cessé leur activité agricole. Beaucoup, pour ne pas dire presque tous, sont chômeurs et reçoivent une indemnité de l'état pour vivre. Ils se retrouvent tous au super-marché du coin où ils achètent des plats tout faits, bourrés de sel, de graisses saturées, de sucres rapides ou des boissons sucrées. Ils sont énormes. ÉNORMES. Hommes, femmes, enfants ou adolescents. Et ils souffrent d'énormes problèmes de santé... à cause de leur obésité. Ces Indiens ont une particularité biologique qui se justifiait lorsqu'ils pouvaient subir des périodes de famine. Lorsqu'ils trouvaient du gibier, leur corps pouvait fabriquer bien plus de graisse que les organismes d'autres peuples, pour la stocker et la délivrer pendant les périodes de jeûne, ce qui leur permettait de survivre plusieurs jours de suite sans dommages. On comprend, dès lors, l'énormité de ceux qui mangent chaque jour, comme un jour où ils ont eu la chance de tuer plusieurs bisons...

 

Je veux en venir au fait que, aujourd'hui, à ma place, je suis presque certaine que la meilleure façon de m'alimenter s'inspire d'un rythme ancestral. Nous habitons la partie de la Terre la plus chanceuse en matière de nourriture ? Pas sûr... Nous avons besoin de réapprendre à ne pas nous empiffrer tant que la nourriture est là, sous notre nez... Je fais déjà très attention à ce que j'achète : nourriture saine, produite par des producteurs locaux, voire biologiques, autant que possible, pas ou peu de sucres rapides, de graisses saturées... Aucun sucre blanc, aucune farine blanche dépourvus de leurs nutriments essentiels... Bref ! Désormais, je pense que je peux envisager à la semaine un rythme nutritionnel qui pourrait se révéler bien adapté à mes vrais besoins physiques et psychologiques.

 

Le programme nutritionnel de ma semaine ? Je viens de l'imaginer. Il me reste à le tester... Mais je le sens bien.

Un jour viande ( éventuellement, un peu de charcuterie. Ce n'est pas obligatoire, mais il ne faut pas s'en priver non plus pour éviter le sentiment de frustration). Et ce jour-là, éviter les œufs, le poisson, les fruits secs et le fromage.

Un jour poisson ( et crustacés éventuellement). Et ce jour-là, éviter la viande et les fruits secs.

Un jour fruits secs. Et ce jour-là, éviter les pommes de terre, les sucres rapides, le poisson et la viande.

Un jour diète : yaourt avec des épices au choix ( gingembre, cannelle, vanille...), crudités sans assaisonnement ( à la croque), fruits frais, riz à l'eau avec très peu de sel, thé ( sans théine le soir). Rien d'autre.

Un jour œufs. Et ce jour-là, éviter le poisson, la viande, les fruits secs.

Un jour fromages. Et ce jour-là, éviter la viande.

Un jour légumes secs ( ou quinoa, ou amarante, contenant chacun plus de 70% de protéines). Pour éviter les problèmes de digestion, ajouter dans l'eau de cuisson des légumes secs une pincée d'agar-agar ( mélange d'algues en poudre), une pincée de bicarbonate de soude, un peu de miso de riz ( en magasin biologique) et éventuellement, de la sarriette.) Et ce jour-là, éviter les fruits secs.

Voilà pour la répartition des journées alimentaires dans la semaine. Elles sont centrées sur un aliment protéique. Cela sous-entend évidemment que les autres aliments ne sont pas à éviter mais que les menus peuvent se construire autour de l'aliment-phare de la journée... Il est intéressant de trouver des recettes ou de laisser nos idées nouvelles germer autour de cet aliment prioritaire.

 

Je sais par ailleurs, parce que depuis tout ce temps, je me connais bien, que si je suis quelques règles à la semaine, je me sens mieux.

Ainsi, chaque jour, j'ajoute à toute liquide que je fais bouillir (boissons chaudes, cuisson des céréales, des soupes, etc.) de l'agar-agar. Je sais aussi que je dois manger chaque jour une ration de riz. Et consommer chaque jour les quatre épices que voici : vanille, gingembre, cannelle et baies de genièvre. Ce qui ne m'empêche pas d'en consommer d'autres, car j'aime tous les épices.

Chaque matin, sauf le jour œufs, je consomme du thé. Le jour des œufs, je consommerai une tisane ( j'adore la tisane de thym le matin, même avec les tartines, c'est délicieux !).

Je ne consomme bien entendu ni friture ni alcool le matin ! ( Je n'en consomme d'ailleurs presque jamais, de l'un comme de l'autre... Je déteste l'alcool. Seul le cidre trouve grâce à mes yeux, sans doute à cause de mon enfance bretonne...).

Le midi, je consomme du thé vert ou rouge ( sans théine) au repas, sauf les jours viande où je consommerai une tisane aussi ( la sauge «mange» la graisse du porc...). J'éviterai le beurre ( je n'en consomme que de temps en temps le matin et très peu, parfois dans un gâteau dans la journée, quand l'occasion se présente, mais rarement.) Je consomme de l'huile d'olive biologique, de première pression à froid, et crue ( salade, crudités, accompagnement du riz...).

Le soir, je bois du kéfir ( que je fais moi-même et que je sucre très peu, contrairement à la mère du kéfir) et j'évite tous les autres sucres rapides ( dont l'alcool) ainsi que les fritures. Ceci, exception faite des jours de fête éventuels... Et je consomme systématiquement du miso de riz ( aliment fermenté excellent pour la santé).

Enfin, je consomme une fois par semaine du sirop d'érable ( bourré de fer, mesdames !), et j'évite de le faire le soir ( sucre rapide). Une fois par semaine toujours, du seigle, du miel ( sauf le soir, et cru de préférence, non chauffé en tout cas) et de l'ail cru.

 

Je le sens bien, ce régime post-préhistorico-amérindien !... Je vous donnerai des nouvelles, si vous m'en demandez !

 

Bon appétit !...

 

 

 

 

Commenter cet article

À propos

Mes contes, mes poèmes, mes calligraphies, mes dessins, mes peintures ( aquarelle, encre de Chine...), aïkido...